Depuis un an, les attaques contre le marketing téléphonique « sauvage » se multiplient de la part des consommateurs inscrits sur Bloctel et de leurs associations. Au point que le législateur français a décidé de prendre en main le sujet en déposant un projet de loi imposant l’Opt’in.
Un amendement temporaire
Ce projet de Loi, qui vient d’être voté à l’Assemblée Nationale, a heureusement été amendé. Le gouvernement, conscient des impacts sur l’emploi en France, a pour l’instant voulu renforcer le dispositif Bloctel en lui laissant une chance de montrer son efficacité. Parmi les dispositions qui ont été prises : une plus grande information du consommateur, une limitation de certains appels de relation client, une augmentation des sanctions. Une concertation avec les professionnels va également être lancée pour compléter le dispositif. Pour autant rien n’est définitif puisque ce texte sera revu au Sénat. Ce dernier pourrait réintroduire l’Opt’in et le texte final ne devrait être définitivement adopté que vers la fin de l’année.
L’ensemble des professionnels espère, une fois encore à échapper à l’Opt’in. Ce ne sera que partie remise si toutes les entreprises et tous les centres d’appels ne changent pas leurs méthodes de travail. C’est particulièrement vrai sur l’Offshore qui est dans l’œil du viseur.
Les mesures à prendre
Pour autant, des choses peuvent et doivent être faites pour faire changer cette image. Quelques exemples : baisser l’intensité des prédictives pour éviter un trop grand nombre de « décroché-raccroché » qui représente près de 20% des plaintes des consommateurs; vérifier que les prédictives sont débranchées à la fermeture du call (mais oui, il y a des appels la nuit !!!) ; limiter le nombre d’appels par personne et par jour ; éviter les appels du soir et du dimanche ; ne pas afficher de numéros de téléphone sans rapport avec les clients… et bien entendu confronter les fichiers sur la liste Bloctel au moins tous les trente jours. En bref, de respecter la législation française.
Il est grand temps pour les syndicats et associations professionnelles de faire le ménage sur leur marché, car les opérateurs sérieux payent et risquent un jour de payer très cher à cause des brebis galeuses.
La Tunisie déjà en action
Nous tenons ici à souligner l’initiative prise par Monsieur Sahbi Gargouri, Président d’Externalys, le Syndicat National des Centres de Contacts de Tunisie). Ce dernier a organisé une réunion entre Bloctel, Monsieur Chawki Gaddas, Président l’INDPP (l’équivalent de la CNIL française) et une centaine de représentants des centres d’appels. Au-delà de l’information dispensée et des échanges, cette rencontre a permis de décider de mettre en place un Code de Conduite Certifiant qui devrait voir le jour d’ici la fin de l’année. Il donnera aux centres d’appels tunisiens qui vont s’engager dans la démarche un véritable avantage concurrentiel.
Certes Bloctel est une contrainte, mais c’est aussi une opportunité. C’est en tout cas le seul moyen à court et moyen terme d’assurer la pérennité des appels sortants.
Trouver un prestataire conforme aux nouvelles législations
Pour plus d’information sur les lois de protection des consommateurs telles que le RGPD, Opt-In ou encore le système Bloctel, n’hésitez pas à nous laisser un message directement sur notre site. Et si vous recherchez un prestataire opérant en toute conformité, contactez-nous directement par téléphone au 09 70 71 83 00.
Questions-Réponses sur le dispositif Bloctel
Qu’est-ce que Bloctel ?
Bloctel est la liste d’opposition au démarchage téléphonique qui permet aux consommateurs de ne plus être démarchés.
Qui doit utiliser Bloctel ?
Les professionnels qui prospectent (les annonceurs) et les entreprises qui fournissent les fichiers à partir desquels les appels sont émis (même s’ils ne sont pas facturés au client)
Quand utiliser Bloctel
Avant toute campagne de prospection commerciale et mensuellement lorsque la campagne dure plus de 30 jours.
Quels sont les risques pour les entreprises qui n’utilisent pas Bloctel ?
Les entreprises françaises risquent une amende de 75.000 €. Mais avec le RGPD, ce sont toutes les entreprises, où qu’elles se situent qui risquent une amende pouvant aller jusqu’à 20 M€ et ou 4% de leur CA mondial, pour non-respect du droit d’opposition.
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